lundi 28 octobre 2013

Pseudomonas aeruginosa

     -domaine : Bacteria
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phylum : Proteobacteria
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classe : Gammaproteobacteria
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ordre : Pseudomonadales
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famille : Pseudomonadaceae
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genre : Pseudomonas 




CARACTÉRISTIQUES : Le genre Pseudomonas, de la famille des Pseudomonadaceae, regroupe des bactéries mobiles aérobies Gram négatif, de 2 à 4 μm de longueur, en forme de bâtonnets renflés, avec un flagelle polaire qui joue un rôle important dans la pathogénicité . Ces bactéries sont asporulées et peuvent produire des pigments, tels que la pyocyanine (vert‑bleu) et la pyorubrine (jaune‑vert) fluorescentes.P. aeruginosa peut sécréter un vaste éventail de toxines extracellulaires, notamment l’exotoxine A et des entérotoxines . D’autres substances comme l’acide hydrocyanique, des enzymes protéolytiques, des biofilms et des substances hémolytiques peuvent également contribuer à la pathogénicité de cette espèce. La combinaison de toxines et de substances dangereuses est un facteur qui joue un rôle déterminant dans la forte virulence de P. aeruginosa dans différents hôtes.

- DÉTERMINATION DU RISQUE
PATHOGÉNICITÉ ET TOXICITÉ : Pseudomonas spp. sont des agents pathogènes opportunistes qui envahissent souvent le tissu de leurs hôtes et causent une infection et une bactériémie chez les hôtes immunodéprimés (p. ex. VIH/sida, fibrose kystique du pancréas, bronchiectasie et maladie pulmonaire obstructive chronique sévère, brûlures, affection maligne ou diabète sucré)  . L’infection siège souvent dans les voies respiratoires inférieures et sa gravité varie, allant de la colonisation sans réponse immunologique à la bronchopneumonie nécrosante sévère; une telle infection grave chez des patients atteints de fibrose kystique est presque impossible à éradiquer une fois qu’elle est établie dans les voies respiratoires .

 •    La pneumonie à Pseudomonas se développe souvent après une contamination oro‑pharyngée ou une bactériémie secondaire et cause fréquemment une pneumonie nosocomiale liée à la ventilation mécanique dans les unités de soins intensifs. Parmi les autres infections possibles, citons l’endocardite, l’ostéomyélite, les infections urinaires, les infections gastro‑intestinales, la méningite et, fréquemment, la septicémie . P. aeruginosa est l’agent le plus souvent associé à l’infection et à l’inflammation causées par les lentilles cornéennes. La bactérie colonise les lentilles et produit des protéases pour détruire ou envahir les cellules de la cornée, infection qui peut mener à la formation de tissus cicatriciels et à une perte d’acuité visuelle . Cette espèce est également la plus virulente, s’accompagnant d’un taux de mortalité de 30 %, qui peut être plus élevé selon les facteurs prédisposants . P. aeruginosa peut aussi coloniser facilement les brûlures ouvertes, causant des infections, des abcès et une septicémie, avec œdème et/ou décoloration de la peau non brûlée sur le pourtour de la plaie et pigmentation verte dans la graisse sous‑cutanée . Il est également associé à l’otite du baigneur (otite externe). D’autres espèces du genre Pseudomonas sont également opportunistes, mais les cas d’infection sont rares .
ÉPIDÉMIOLOGIE : Distribution dans le monde entier. Cette bactérie cause souvent des problèmes dans les hôpitaux, car elle peut être présente sur les appareils, augmentant le risque d’infections nosocomiales . De 30 à 40 % des personnes atteintes de fibrose kystique contracteront une infection à PseudomonasP. aeruginosa est à l’origine de 20 % des pneumonies et de 16 % des infections urinaires . Sa prévalence dans la collectivité est inférieure à celle dans les hôpitaux, et les cas d’infection grave d’origine communautaire sont rares .

GAMME D'HÔTES : Humains, animaux (sauvages, domestiques, bétail) et plantes (flore et champignons).
DOSE INFECTIEUSE : Inconnue chez les humains. Des études sur des modèles de larves ont montré que la dose infectieuse pour les insectes était élevée.
MODE DE TRANSMISSION : Il a été établi que P. aeruginosa pouvait survivre dans les microgouttelettes et peut demeurer longtemps en suspension dans des aérosols, d’où le risque de transmission par voie aérienne . Une des principales voies de transmission est le contact avec de l’eau contaminée, mais comme la dose orale infectieuse est très élevée, les voies de transmission qui présentent les plus grands risques pour la santé sont l’exposition cutanée (par exemple dans l’eau contaminée des cuves thermales) et l’exposition pulmonaire à des aérosols inhalés qui ont été projetés par des personnes infectées hors de leurs voies respiratoires . La bactérie peut souvent pénétrer dans l’organisme par des blessures et des plaies . Le recours à des ventilateurs mécaniques contaminés dans les hôpitaux est également une source courante d’infections nosocomiales.
PÉRIODE D'INCUBATION : La durée varie selon l’infection, une infection oculaire pouvant se manifester 24 à 72 heures après l’infection .
TRANSMISSIBILITÉ : On pense qu’une transmission interhumaine de l’infection serait fort possible, en particulier entre patients atteints de fibrose kystique 

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