-domaine : Bacteria
- phylum : Proteobacteria
- classe : Gammaproteobacteria
- ordre : Pseudomonadales
- famille : Pseudomonadaceae
- genre : Pseudomonas
- phylum : Proteobacteria
- classe : Gammaproteobacteria
- ordre : Pseudomonadales
- famille : Pseudomonadaceae
- genre : Pseudomonas
CARACTÉRISTIQUES : Le genre Pseudomonas, de la famille des Pseudomonadaceae, regroupe des bactéries mobiles aérobies Gram négatif, de 2 à 4 μm de longueur, en forme de bâtonnets renflés, avec un flagelle polaire qui joue un rôle important dans la pathogénicité . Ces bactéries sont asporulées et peuvent produire des pigments, tels que la pyocyanine (vert‑bleu) et la pyorubrine (jaune‑vert) fluorescentes.P. aeruginosa peut sécréter un vaste éventail de toxines extracellulaires, notamment l’exotoxine A et des entérotoxines . D’autres substances comme l’acide hydrocyanique, des enzymes protéolytiques, des biofilms et des substances hémolytiques peuvent également contribuer à la pathogénicité de cette espèce. La combinaison de toxines et de substances dangereuses est un facteur qui joue un rôle déterminant dans la forte virulence de P. aeruginosa dans différents hôtes.
- DÉTERMINATION DU RISQUE
•PATHOGÉNICITÉ
ET TOXICITÉ : Pseudomonas spp. sont des agents
pathogènes opportunistes qui envahissent souvent le tissu de leurs hôtes et
causent une infection et une bactériémie chez les hôtes immunodéprimés
(p. ex. VIH/sida, fibrose kystique du pancréas, bronchiectasie et maladie
pulmonaire obstructive chronique sévère, brûlures, affection maligne ou diabète
sucré) . L’infection siège souvent dans les voies respiratoires
inférieures et sa gravité varie, allant de la colonisation sans réponse
immunologique à la bronchopneumonie nécrosante sévère; une telle infection
grave chez des patients atteints de fibrose kystique est presque impossible à
éradiquer une fois qu’elle est établie dans les voies respiratoires .
• La pneumonie à Pseudomonas se développe
souvent après une contamination oro‑pharyngée ou une bactériémie secondaire et cause fréquemment une
pneumonie nosocomiale liée à la ventilation mécanique dans les unités de soins
intensifs. Parmi les autres infections possibles, citons l’endocardite,
l’ostéomyélite, les infections urinaires, les infections gastro‑intestinales, la méningite et,
fréquemment, la septicémie . P. aeruginosa est l’agent le plus souvent associé à l’infection et
à l’inflammation causées par les lentilles cornéennes. La bactérie colonise les
lentilles et produit des protéases pour détruire ou envahir les cellules de la
cornée, infection qui peut mener à la formation de tissus cicatriciels et à une
perte d’acuité visuelle . Cette espèce est également la plus virulente,
s’accompagnant d’un taux de mortalité de 30 %, qui peut être plus élevé
selon les facteurs prédisposants . P. aeruginosa peut aussi
coloniser facilement les brûlures ouvertes, causant des infections, des abcès
et une septicémie, avec œdème et/ou décoloration de la peau non brûlée sur le
pourtour de la plaie et pigmentation verte dans la graisse sous‑cutanée . Il est également
associé à l’otite du baigneur (otite externe). D’autres espèces du genre Pseudomonas sont également
opportunistes, mais les cas d’infection sont rares .
•ÉPIDÉMIOLOGIE : Distribution
dans le monde entier. Cette bactérie cause souvent des problèmes dans les
hôpitaux, car elle peut être présente sur les appareils, augmentant le risque
d’infections nosocomiales . De 30 à 40 % des personnes atteintes de
fibrose kystique contracteront une infection à Pseudomonas. P. aeruginosa est à l’origine de
20 % des pneumonies et de 16 % des infections urinaires . Sa
prévalence dans la collectivité est inférieure à celle dans les hôpitaux, et
les cas d’infection grave d’origine communautaire sont rares .
•GAMME
D'HÔTES : Humains, animaux
(sauvages, domestiques, bétail) et plantes (flore et champignons).
•DOSE
INFECTIEUSE : Inconnue chez
les humains. Des études sur des modèles de larves ont montré que la dose
infectieuse pour les insectes était élevée.
•MODE DE
TRANSMISSION :
Il a été établi que P. aeruginosa pouvait survivre dans les microgouttelettes et peut
demeurer longtemps en suspension dans des aérosols, d’où le risque de
transmission par voie aérienne . Une des principales voies de transmission
est le contact avec de l’eau contaminée, mais comme la dose orale infectieuse
est très élevée, les voies de transmission qui présentent les plus grands
risques pour la santé sont l’exposition cutanée (par exemple dans l’eau
contaminée des cuves thermales) et l’exposition pulmonaire à des aérosols inhalés
qui ont été projetés par des personnes infectées hors de leurs voies
respiratoires . La bactérie peut souvent pénétrer dans l’organisme par des
blessures et des plaies . Le recours à des ventilateurs mécaniques
contaminés dans les hôpitaux est également une source courante d’infections
nosocomiales.
•PÉRIODE
D'INCUBATION :
La durée varie selon l’infection, une infection oculaire pouvant se manifester
24 à 72 heures après l’infection .
•TRANSMISSIBILITÉ : On pense qu’une
transmission interhumaine de l’infection serait fort possible, en particulier
entre patients atteints de fibrose kystique
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