-
domaine : Bacteria
- phylum : Proteobacteria
- classe : Gammaproteobacteria
- ordre : Vibrionales
- famille : Vibrionaceae
- genre : Vibrio
- phylum : Proteobacteria
- classe : Gammaproteobacteria
- ordre : Vibrionales
- famille : Vibrionaceae
- genre : Vibrio
Ce
genre bactérien se caractérise bien sur le plan morphologique: bacilles à
Gram-négatif incurvés et très mobiles (colonies plates).
Leurs caractères nutritifs leur permet de supporter de fortes concentrations de sel et donc de survivre dans divers environnements hydriques (eaux de mer, eaux saumätres). La contamination est donc le plus souvent alimentaire ou hydrique. Diverses espèces sont décrites chez l'homme dont V. cholerae.
Leurs caractères nutritifs leur permet de supporter de fortes concentrations de sel et donc de survivre dans divers environnements hydriques (eaux de mer, eaux saumätres). La contamination est donc le plus souvent alimentaire ou hydrique. Diverses espèces sont décrites chez l'homme dont V. cholerae.
Le choléra est une maladie diarrhéique très contagieuse,
due à un bacille à Gram négatif, Vibrio cholerae. Cette bactérie pathogène a un tropisme exclusivement
digestif et vit à l'état saprophyte dans l'eau des estuaires et parasite du
zooplancton. Les souches bactériennes responsables du choléra sont transmises
par voie orale à partir d’eau ou d’aliments contaminés et appartiennent aux sérovars O1 et O139. Le
traitement du choléra est basé sur la réhydratation rapide des patients
Le choléra est une maladie strictement humaine entrainant
une diarrhée avec une déshydratation aiguë. Après une courte incubation
(quelques heures à 5 jours), la maladie débute par une diarrhée fécaloïde, puis
aqueuse sans fièvre, associée à des douleurs violentes épigastriqures et abdominales et des
vomissements en fusée.
La diarrhée devient
incoercible, avec des grains riziforme, déshydratation aiguë et hypothermie et collapsus cardio-vasculaire.
•Cependant, l’infection
par V. cholerae est souvent
asymptomatique (90% des cas), avec élimination des bactéries dans les selles
pendant plusieurs jours. Le spectre de la maladie va de la diarrhée banale (10%
des sujets infectés) et au choléra sévère (1% des infectés).
C -
HABITAT ET TRANSMISSION DU CHOLÉRA
V. cholerae est une bactérie
saprophyte retrouvée dans l’environnement , particulièrement dans les eaux
saumâtres des estuaires, les lits des fleuves et au contact du zooplancton
(copépodes), des algues marines et des plantes aquatiques dans la plupart des
zones côtières des régions tempérées ou tropicales du monde.. La bactérie peut
contaminer les fruits de mer et l’ intestin des poissons. Elle survit pendant
50 jours dans l'eau de mer à 5-10°C, 10-12 jours à 30-32°C, expliquant son
existence saprophytique et sa persistence limitée aux zones intertropicales. Les souches de sérovar O1 (LPS) semble
particulièrement adapté à l’intestin humain. La virulence et le caractère
épidémique des souches pathogènes proviendraient de l'acquisition séquentielle
par une souche O1 de gènes de virulence portés par des phages, des transposons
ou des plasmides, et codant des toxines et des pili.
L'histoire du choléra illustre la dynamique d'adaptation d'un agent pathogène à
son hôte en fonction de l'environnement, de la résistance naturelle et du
comportement des populations qu'il infecte.
•V. cholerae est transmis par
voie orale par les aliments et l'eau de boisson contaminés. Au cours du
choléra, V. cholerae est éliminé pendant 5-10 jours en très fortes
quantités (109bactéries / ml) dans les selles aqueuses des patients
(parfois 10-20 l/ jour). Les porteurs sains très nombreux au cours des
épidémies sont un important vecteur de propagation du choléra. La dose
infectante est élevée chez les personnes sans facteur de risque, notamment à
cause de l’acidité gastrique (>108 bactéries). En
présence de bicarbonate de soude ou absorbées avec des aliments, des doses de
103-104 suffisent
à déclencher la diarrhée.
Le risque de contamination en zone d’endémie vient de l’eau stagnante
massivement polluée (égouts, fèces) et de la contamination des mains qui
contribuent à la contamination de la nourriture. Le choléra est une maladie des
mains sales. La cuisson de l’eau et des aliments est une protection simple et
efficace de la propagation de la maladie.
•D -
PHYSIOPATHOLOGIE DU CHOLÉRA
La
diarrhée du choléraLes vibrions sont
absorbés par voie orale avec l’eau de boisson ou les aliments après contact
direct avec des patients ou des porteurs sains. L’acidité gastrique protège
partiellement de la contamination. Les bactéries se multiplient alors dans la
lumière de l'intestin grêle et traversent la couche de mucus tapissant la
muqueuse intestinale
Les bactéries adhèrent
intimement à la bordure en brosse des entérocytes par des pili de
type IV constitués de la protéine TCP(gène tcpA) qui
interagissent à des récepteurs inconnus. Les pili sont
codés par une quinzaine de gènes formant un îlot de pathogénicité porté par le phage
VPIØ.
Le syndrome diarrhéique
est dû à la sécrétion in situ d'une exotoxine protéique qui entraîne une fuite
d'eau et d'électrolytes
•Immunité: L’immunité contre V. cholerae est
essentiellement humorale et de courte durée (2 à 3 ans). En zone d'endémie, les
enfants paient un lourd tribu à la maladie, alors que les adultes sont
relativement épargnés du fait de contaminations itératives qui leur confèrent
une immunité parfois abrogée par la malnutrition. L’immunité contre V. cholerae est liée à la capacité
de coloniser les plaques de Peyer de la muqueuse intestinale. Les bactéries
ingérées par les cellules M des plaques de Peyer sont transportées aux
macrophages qui les détruisent et les présentent aux lymphocytes T et B. La
toxine fixée est aussi transférée par transcytose aux lymphocytes de la lamina propria. Les lymphocytes B des
plaques de Peyer et de la lamina propria sécrètent dans la lumière intestinale des
immunoglobulines, notamment de type IgA et IgG, qui sont des anticorps
opsonisants et vibriocides anti-pili et anti-LPS et des
anticorps neutralisant la toxine cholérique. On peut détecter chez les sujets
exposés à V. cholerae la présence d’anticorps sériques agglutinants et
bactéricides, avec un pic à la 2ème semaine, qui vont ensuite disparaître en
4 semaines
.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire